Entretien avec C. Stefanescu (RO)
© Karl Donvil
Mr Stefanescu,
L'année prochaine, c'est votre tour d'organiser l'European Dog Show. Tous s'entendent
à dire que Leeuwarden a mis la barre très haut. Quels ont été les points forts de
l'organisation de l'exposition de Leeuwarden ?
L'édition 2011 de l'European Dog Show nous a plus que jamais persuadés de donner
le meilleur de nous-mêmes pour l'organisation de l'édition 2012, qui se tiendra
à Bucarest. Nos collègues hollandais ont effectivement placé la barre très haut;
on peut dire qu'ils ont excellé dans toutes les matières. Notre ambition vise donc
rien moins qu'à égaler, voire à surpasser le niveau atteint.
D'après vous, la Roumanie dispose-t-elle d'une marge de manœuvre comparable ?
De nombreuses alternatives s'offrent à la Roumanie, qui ne sont pas vraiment comparables
aux moyens mis en œuvre par les Hollandais. Il est un fait que les Pays-Bas jouissent
de possibilités plus vastes dans certains domaines ; il n'en demeure pas moins que
nous mettrons tout en œuvre pour compenser tout handicap éventuel et faire les choix
les plus judicieux, de sorte que l'événement de Bucarest marque durablement les
esprits – dans le bon sens du terme, naturellement !
Que pensez-vous du ring principal ? S'agit-il à vos yeux d'un bon exemple ?
C'est un excellent exemple ! Depuis que nous avons vu le ring de Leeuwarden, nous
n'aspirons qu'à une chose : créer un ring encore plus spectaculaire, si c'est possible.
Malheureusement, le nombre d'inscriptions et de visiteurs s'est révélé plutôt décevant.
Comment cela s'explique-t-il, d'après vous ?
Difficile de dire pourquoi chiens et visiteurs se sont rendus en si petit nombre
à l'EDS 2011. Les Pays-Bas méritent mieux, tant côté participation que côté fréquentation.
Il ne faut cependant pas perdre de vue que cet événement s'est tenu deux mois à
peine après Paris et que Leeuwarden n'a sans doute pas la même aura que des villes
comme Paris ou Amsterdam... C'est une petite ville, rien à voir avec des métropoles
telles que la capitale française. Bucarest compte quant à elle 3 millions d'habitants,
ce qui permet d'espérer un taux de fréquentation élevé, proportionnel à l'importance
de la cité et à la portée de la campagne publicitaire entourant l'événement.
Les exploitants des stands commerciaux se sont plaint des emplacements par rapport
à ceux dont ils bénéficiaient à Paris. Comment prévoyez-vous d'agencer les choses
pour leur offrir davantage de potentialité ?
D'après moi, le mécontentement des exploitants des stands commerciaux n'est pas
fondé. L'emplacement n'était pas en cause; le taux peu élevé de participation et
de fréquentation a sans doute influé de manière radicale sur les ventes. Je pense
que c'est là la véritable raison de leur mécontentement.
Quelles leçons avez-vous tirées de l'événement parisien ?
Paris nous a fait prendre pleinement conscience de la difficulté qu'il y a à gérer
un tel nombre de participants, ainsi que du fait que le succès d'une telle entreprise
requiert une équipe extrêmement soudée, capable de communiquer dans un large éventail
de langues internationales, au-delà de la seule langue de Voltaire... Depuis Paris,
nous avons appris à souhaiter non pas un record de participation, mais bien d'un
événement bien organisé et parfaitement sous contrôle.
Merci de nous avoir accordé cette brève entrevue ; le magazine de la FCI ne manquera
pas de revenir vous interroger plus longuement sur l'édition roumaine de l'European
Dog Show.
Cristian Stefanescu
Juge toutes races FCI – AchR
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Karl Donvil